Alpine A390 : électrique et familiale
Nouveauté. La marque sportive du Groupe Renault vient de dévoiler le concept de sa future berline cinq places. Un show car dont le design de la version de série s’inspirera à 85%.
Le futur d’Alpine sera exclusivement électrique et articulé autour d’un trio supposé constituer « le garage idéal », dixit le constructeur. Les jours de l’extraordinaire A110 sont désormais comptés. Avis aux amateurs tant que c’est encore possible. Place d’abord à l’A290, élaborée sur la base de la Renault 5 E-Tech, une sorte de remake de la R5 Alpine sur le point d’être commercialisée. Viendra ensuite un modèle inclassable, tenant à la fois d’un coupé, d’une berline et d’un crossover. « Sport fastback », précise la marque. À chacun d’y trouver ce qu’il veut... Ce sera l’Alpine A390. Enfin, une inédite A110 100% électrique remplacera à l’horizon 2026 celle qui a relancé la marque dieppoise.
2025 sera l’année de l’A390 dont le constructeur a dévoilé la silhouette sous la forme d’un show-car dont le futur modèle de production reprendra l’essentiel du design extérieur « à 85% », assure Alpine. Pour l’aménagement intérieur, c’est une autre affaire. Les stylistes se sont lâchés et il est peu probable qu’on retrouve ces sièges futuristes blancs comme neige et encore moins le volant inspiré par celui des F1 et prototypes d’endurance de la marque.
Transcrire l’ADN Alpine sur une berline, fut-elle « Sport fastback », représente un défi. Pas facile de trouver l’équilibre entre les références à la berlinette tout en s’en affranchissant. Elément marquant du concept A390, la bulle en forme de goutte d’eau, tout en transparence qui coiffe l’habitacle. De profil, sa ligne la rattache à la lignée A110. Une réussite.
De face, l’A390, habillée d’un intense « bleu Alpine », reprend à son compte la signature lumineuse du concept Alpenglow avec un fin bandeau courant d’une aile à l’autre, une multitude de LED triangulaires, le lettrage Alpine éclairé ou encore les volumineuses écopes latérales. Ceux qui la verront arriver dans leurs rétroviseurs seront impressionnés. De dos, on retrouve une custode faisant elle-aussi référence l’incontournable A110 et un imposant bloc lumineux qui sur le concept peut se rétracter de 80mm. Comme un hommage aux vaillants petits prototypes des années 60 qui trustaient les succès à l’indice de performance aux 24h du Mans et se distinguaient par leur « queue longue » favorisant l’aérodynamique. Faut-il préciser que cela ne passera pas le cap de la production ?
Cinq places et trois moteurs
Idem pour les quatre portes à ouverture antagoniste sans montant central. On peut espérer qu’elles seront dépourvues d’encadrement en série pour l’élégance qui s’en dégage. Mais la principale information à retenir est que l’A390 pourra transporter jusqu’à cinq occupants. Une première pour la marque qui ne s’était pas aventurée au-delà de modèles 2+2. Le plaisir ne vaut que s’il est partagé...
Elaborée sur la plate-forme AmpR dédiée aux voitures électriques du Groupe Renault, l’A390 a bénéficié de modifications importantes pour lui assurer un comportement très sportif avec les batteries implantées sous l’habitacle permettant un centre de gravité très bas, gage d’agilité. Trois moteurs électriques sont prévus, un à l’avant et deux sur l’essieu arrière.
Aucune indication de puissance mais on sait que cela n’est pas un problème avec les blocs électriques permettant d’obtenir des chevaux à la demande sans difficultés majeures. Pour les faire passer aux roues, l’A390 disposera d’une transmission intégrale non permanente annoncée comme « innovante » par Alpine avec une gestion du couple intelligente, non seulement entre les trains avant et arrière mais aussi entre les roues arrière gauche et droite. Un système exclusif jusqu’alors réservés aux supercars. Objectif mis en avant par Alpine : procurer « la sensation de légèreté d’une A110 ». À défaut de la légèreté elle-même...
La « sport fastback » A390 sera made in France avec une production prévue l’an prochain au sein de l’usine historique de Dieppe, des moteurs électriques issus de la « Mega factory » de Cléon, autre site emblématique de Renault, et assemblés à leurs batteries à Douai.