Automobile

Abarth 500e : le Scorpion s’électrise

Electrique. La turbulente petite italienne passe au tout électrique en cherchant à préserver ce qui fait sa spécificité : des performances et un style unique sur le marché des citadines.

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Abarth 500e : le Scorpion s'électrise
Une silhouette à nulle autre pareille pour une bombinette 100% électrique. (Crédit : Abarth)

« Plus Abarth que jamais », promet le constructeur en dévoilant l’inédite 500e 100% électrique. Une grande première pour la marque. Et pour qu’on comprenne bien cette mutation génétique, un nouveau logo a été créé, associant l’éclair, symbole de l’électricité, et le légendaire scorpion (le signe astrologique du fondateur de la marque, Carlo Abarth). Justification mise en avant par Olivier François, le dirigeant français de Fiat et Abarth au sein de la galaxie Stellantis : « C’est la performance qui nous pousse à agir. Chaque modification apportée à une Abarth vise à optimiser les performances de conduite. »

Par rapport à la turbulente Abarth 695 thermique de 180 ch, la 500e accélère plus fort malgré un surpoids de l’ordre de 300 kg : un gain de 50% - 1 seconde de gagnée - pour passer de 20 km/h à 40 km/h. De 40 km/h à 60 km/h, il lui suffit de 1,5 secondes, collant 15 mètres dans la vue à sa cousine essence. Le 0 à 100 km/h est réalisé en seulement 7 secondes. Inutile ? Si on se pose la question, on n’achète pas une Abarth, qu’elle soit thermique ou électrique.

La puissance électrique de 113 kW (l’équivalent de 154 ch), contre 118 ch pour la version la plus puissante de la Fiat 500e, est associée à une batterie de 42 kWh dont le constructeur n’a pas jugé utile de préciser l’autonomie. Elle est de 320 km sur la Fiat 500e équipée de la même batterie. Si on exploite pleinement le potentiel de l’Abarth 500e, les valeurs conventionnelles d’homologation risquent de voler en éclat. Grâce au système de recharge rapide de 85 kW, on peut récupérer une cinquantaine de kilomètres de marge en moins de cinq minutes et 80% d’autonomie en 35 minutes. à condition de dénicher une borne publique adaptée. Une mission quasi impossible actuellement.

Ambiance sonore Abarth

Abarth 500e : le Scorpion s'électrise
La version de lancement « Scorpionissima » se distingue par sa finition exclusive. (Crédit : Abarth)

Trois modes de conduites sont disponibles en fonction des envies du moment du conducteur. « Turismo » délivre une puissance et un couple moindres pour une conduite apaisée plus économe en énergie. « Scorpion street » combine les performances et tire le meilleur profit du système de freinage régénératif. La fonction « one pedal », également utilisable en mode « Turismo » récupère l’énergie dès qu’on lève le pied de l’accélérateur tout en assurant un ralentissement puissant, permettant d’ignorer la pédale de frein. « Scorpion track » privilégie les performances sans restriction. L’Abarth se distingue par son empattement allongé, ses voies élargies, sa répartition idéale du poids entre les deux essieux et ses jantes de 18 pouces. De quoi revendiquer un comportement dynamique efficace et enjoué. Ses boucliers spécifiques, ses jupes latérales, son diffuseur arrière signent une silhouette exclusive, visuellement sympathique.

Le détail qui tue : un générateur de sons reproduisant artificiellement le rugissement caractéristique des Abarth. Une pétarade indissociable du plaisir distillé par les pétillantes petites italiennes. Maniant parfaitement la novlangue, le constructeur évoque une « expérience sonore immersive » (sic). Les timides et ceux préférant la discrétion, pourront le désactiver à la demande. Il s’y ajoute quelques notes de guitare (!!!), ponctuant chaque démarrage ou arrêt du moteur avec de surcroît, un changement de tonalité lorsqu’on atteint 20 km/h. Ambiance !

La version de lancement « Scorpionissima » bénéficie d’une débauche d’équipements de confort, d’aides à la conduite multiples, d’une finition spécifique dont des baquets monoblocs recouverts d’Alcantara, d’une connectivité de dernière génération, d’un système audio JBL de pointe et de teintes exclusives dont un vert acide habillant joliment sa silhouette râblée. À partir de 43 000 €.