Humeur

Plafond de verre

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Nastasia Desanti

La semaine dernière fut historique pour la Bourse de Paris puisque que le CAC 40 a atteint le très symbolique seuil des 8 000 points ! Un niveau jamais atteint. Étonnant pourrait-on penser dans un contexte où la croissance est moindre et où l’UE sort d’une succession de crises. Voyez plutôt, l’indicateur a encore progressé en 2023 avec un résultat net cumulé de 147 milliards d’euros porté par la spectaculaire progression de LVMH, dont le titre s’est envolé de 12,8% avec une capitalisation qui a fait un bond de 40 milliards d’euros en une seule séance.

LVMH est la plus grosse entreprise cotée à la Bourse de Paris et vaut désormais plus de 385 milliards d’euros… Le secteur du luxe se porte donc très bien puisque d’autres grands groupes comme Kering (Saint Laurent, Gucci, Balenciaga) (+7,85% à 384,80 euros), Hermès (+6,63% à 1 966,20 euros) ou encore L’Oréal (+2,94% à 445,10 euros) ont vu leur indice s’envoler. Et si le luxe reste un excellent moteur du CAC 40, la banque, les télécommunications ou encore l’industrie ne sont pas en reste.

Air Liquid s’est par exemple adjugé 8% le 20 février dernier… Une sérénité des marchés boursiers portés par la perspective de baisse des taux d’intérêt par les banques centrales en 2024 mais également par la transformation technologique liée à l’intelligence artificielle qui conforte les investisseurs. Des chiffres à mettre en perspective avec un écart entre les plus riches et les plus pauvres qui n’a pourtant jamais été aussi grand. Oserait-on à peine citer cette réplique de Louis de Funès dans La Folie des Grandeurs de Gérard Oury, « les riches c’est fait pour être très riches et les pauvres, très pauvres ! ». Car selon le dernier baromètre de l’Insee, le patrimoine des 10% les plus aisés est 163 fois supérieur à celui des 10% les plus démunis. Là aussi, un record.