Humeur

La Champagne, terre d’assemblage

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Benjamin Busson
Benjamin Busson.

On peut légitimement qualifier le moment d’historique. La pose de la première pierre du projet QANOPÉE à Oger, au coeur de la Côte des Blancs, est une grande première. D’une part en raison de la nature des porteurs de projets, les interprofessions de Bourgogne, du Beaujolais et de la Champagne.

Quatre vignobles, puisque le Jura fait également partie du projet, pas vraiment concurrents mais qui n’avaient peut-être pas non plus de raison particulière de travailler main dans la main jusqu’à présent.

Pourtant, poussés à la fois par l’urgence du changement climatique et l’impérieuse nécessité de sécuriser leur matériel végétal, ces acteurs ont pris les devants pour construire en commun une serre « insect-proof » bioclimatique. Un projet à plus de 8 millions d’euros qui est donc une première nationale.

De quoi faire prendre une longueur d’avance à ces vignobles qui n’ont donc pas attendu d’être au pied du mur pour poser une première pierre à leur édifice commun. Déjà modèle dans sa capacité à faire travailler de concert Maisons et Vignerons, l’interprofession champenoise prouve une fois de plus sa capacité à lancer des projets précurseurs pour l’avenir. L’implantation de la serre en terre champenoise démontre quant à elle sa réussite à fédérer derrière les énergies d’autres vignobles partenaires.

Dans tous les cas, et de l’avis de tous les acteurs et partenaires de QANOPÉE, le projet est prometteur et les vignobles voisins pressentis qui ont choisi de ne pas en être, s’en mordront peut-être les doigts. Mais ça c’est encore une autre histoire...