Humeur

Dur d’être patron

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Benjamin Busson

« Mais où sont les gens ? » Voilà la question « tube de l’été » que se posent tous les chefs d’entreprise en phase de recrutement.

Pas une journée ne passe sans que l’un d’entre eux n’évoque ses difficultés de recrutement et son incapacité à disposer d’effectifs complets, nécessaires à la bonne activité de leur entreprise. Une explication ? A l’image de « la grande démission » venue des Etats-Unis où 48 millions d’Américains auraient quitté leur job en 2021, la France ne serait pas épargnée par le phénomène : les démissions du sacro-saint CDI ont enregistré un niveau record de l’ordre de 470 000 au premier trimestre 2022 (source Dares). On peut aisément imaginer que nombre de démissions sont le fruit d’un jeu de chaises musicales, les entreprises ayant des difficultés de recrutement ayant recours au débauchage chez leurs petits camarades d’en face. Un bon point pour les salariés qui peuvent jouer la surenchère et bénéficier d’une augmentation de salaire substantielle. Un coup dur pour les patrons qui voient partir leurs talents sans toujours pouvoir les retenir et surtout qui rament pour recruter leurs successeurs. Sans oublier les salariés partis tenter leur chance en solo ou dans des changements de carrière, au nom d’une quête de sens ou d’une nouvelle vie, source de déperdition de main d’œuvre.

Autant de facteurs à prendre en compte pour les dirigeants pour résoudre l’équation et tenter de faire tourner leur boîte au mieux, et accessoirement aussi pour soulager leurs salariés en sous-effectifs. Dur dur d’être patron !