Hommes et chiffres

L’Ésad valorise les œuvres de ses étudiants artistes

Art. L’Ésad organise du 16 novembre au 2 décembre, à la Fileuse, à Reims, l’exposition de ses diplômés du Master Art 2023 (avec un vernissage le 15 novembre à 19 heures).

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Photo de Céline Savoye et Didier Janot
Céline Savoye, nouvelle directrice de l’Ésad depuis le mois de septembre, à la suite de Raphaël Cuir et Didier Janot, président de PRISME, club d’entreprises mécènes de Reims. (Crédit : ND)

L’Ésad organise du 16 novembre au 2 décembre, à la Fileuse, à Reims, l’exposition de ses diplômés du Master Art 2023 (avec un vernissage le 15 novembre à 19 heures).

Une exposition qui a pour thème l’énigmatique « ce qui touche est bon à être caressé »…. Un thème appelant de multiples possibilités de création pour les six étudiants artistes diplômés. Le Prix PRISME, qui vient récompenser un artiste émergent, sera décerné par l’association du même nom, fondée sur le mécénat des entreprises du territoire, lors du vernissage le 15 novembre.

« 2023 marque la dixième année du Prix. Dix ans pendant lesquels l’association a accompagné de nombreux projets artistiques, avec en premier lieu celui du Luchrone, grâce à la quarantaine d’entreprises membres et mécènes », explique Didier Janot, Président du Club d’entreprises mécènes PRISME.

« D’années en années, nous avons soutenu des projets ambitieux, notre action a notamment permis l’achat d’un four à céramique pour l’Ésad. Au total, nous dépensons, pour divers soutiens, entre 50 et 80 000 euros par an. L’idée c’est d’aller chercher de nouveaux mécènes, on peut lever 10% de fonds propres et aller chercher 90% de fonds complémentaires. Nous avons une maturité qui nous amène à porter des projets globaux. Nous accompagnons également des clubs d’entreprises ailleurs en France pour faire naître des projets identiques à PRISME. »

L’association accompagne ainsi les entreprises dans le mécénat vers la culture, en leur indiquant que cela peut faire partie de leur RSE et de leurs valeurs en soutenant la création artistique sur le territoire. « Nous sommes sur des politiques de mécénat très structurées. Cela fait sens et c’est dans l’air du temps que de s’inscrire dans la vie de la collectivité », soutient Didier Janot. Les plus de 200 étudiants de l’école s’adonnent à tous les types d’arts, en expérimentant aussi bien le dessin que la sculpture ou encore les performances… « L’école se fait forte d’accompagner toutes les singularités », indique Véronique Pintelon, Coordinatrice des études de l’Ésad.

Alternance et nouvelle filière pour fidéliser les étudiants

Pour la présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, l’enjeu est non seulement de soutenir l’école et les formes d’art mais également de fidéliser les étudiants sur le territoire. Les nouveaux locaux qui verront le jour dans le nouveau quartier du Port Colbert, pour une rentrée envisagée en septembre 2026, devraient y participer.

Le campus pourra accueillir un maximum de 280 étudiants. Pour la nouvelle directrice de l’Ésad, Céline Savoye, c’est aussi du côté de l’alternance qu’il faut réfléchir, « une démarche qui est prévue pour les étudiants en 4e année » et qui lui tient particulièrement à cœur. « Déjà, il y a une vraie demande de la part des étudiants. J’ai constaté une vraie synergie entre le monde économique et le monde de la culture. Il y a une collaboration entre les deux, et le Prix PRISME vient soutenir ce partenariat en faisant en sorte que les acteurs économiques s’intéressent à l’art et aux étudiants en art », relève Céline Savoye.

« L’enjeu pour une école d’art est de fournir des tremplins professionnels mais aussi de pouvoir conserver ses talents. À Reims, il y a l’excellence à la française qui est très présente. Les Maisons de champagne sollicitent d’ailleurs les étudiants en design d’objets, en design culinaire. Maintenant, il faut que l’école l’affiche avec une formation plus encore dédiée au monde du luxe. Il y a une vraie légitimité à cela. »