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Conjoncture et IA en entreprise au programme

Table ronde. La CCI de l’Aube, la Banque de France et l’Ordre des experts-comptables organisent le mardi 20 février à la Maison de l’outil le prochain « rendez-vous de la conjoncture économique ».

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Photo de Virginie Vellut, Sylvain Convers et Alan Piat
Virginie Vellut, représentante de l’Ordre des experts-comptables, Sylvain Convers, président de la CCI de l’Aube et Alan Piat, directeur départemental de la Banque de France. (Crédit : LL)

Comment trouver le juste milieu entre exaltation et prudence face à l’irruption de l’intelligence artificielle dans les entreprises ? En écoutant ceux qui y ont déjà recours, et c’est précisément ce que proposent les organisateurs du prochain « rendez-vous de la conjoncture économique » : la Banque de Troyes, la CCI de l’Aube et l’Ordre des experts-comptables. « C’est un sujet d’actualité à la CCI et nous organisons régulièrement des webinaires, ateliers et formations autour de ses applications en entreprise », précise le président de la chambre consulaire, Sylvain Convers.

L’objectif de la soirée organisée le mardi 20 février à 18 h, à la Maison de l’Outil de Troyes (inscription en ligne conseillée sur le site internet de la CCI), est de permettre à des entrepreneurs déjà utilisateurs de l’IA de développer l’apport de cette technologie dans leur activité mais aussi des erreurs à éviter. Dans ce cadre, Alain Gamba (Gamba-Rota), André Prieur (Automotiv Premior), Marie-Odile McKeeney (H’ability) et Jean-Sébastien Lefèvre (Vasa) partageront leurs expériences dans des domaines aussi divers que le transport-logistique, l’innovation automobile, la réadaptation ou encore l’assurance d’entreprises.

Situation contrastée

Outre cette table ronde, ce « rendez-vous de la conjoncture économique » sera l’occasion de faire le point sur l’activité économique de l’année écoulée et les perspectives pour 2024. La triple loupe des experts de la Banque de France, de l’ordre des experts-comptables et de l’observatoire de la CCI de l’Aube, s’appuyant sur des chiffres, des études et des sondages, va permettre une analyse fine de la situation et des prévisions à l’échelle du territoire. Il en ressort déjà une situation contrastée.

« La situation a été moins mauvaise que nous pouvions le craindre et nous avons passé le pic de l’inflation en gardant la perspective d’une croissance tirée notamment par la consommation des ménages », observe Alan Piat, directeur départemental de la Banque de France. Cependant, la hausse des matières premières et des salaires, l’envolée des prix de l’énergie ont eu des conséquences. « Les marges se sont dégradées, les trésoreries se tendent et les délais de paiement s’allongent même si l’activité est maintenue », fait remarquer Virginie Vellut, élue au Conseil national de l’Ordre des experts-comptables. Une dégradation qui se traduit dans les chiffres.

« Ce qui nous préoccupe, c’est la nette accélération des défaillances d’entreprises observée fin 2023 », souligne Sylvain Convers. Sur l’ensemble de l’année 2023, cet indicateur n’est pas foncièrement alarmant avec 57 000 défaillances enregistrées, soit un niveau proche de la moyenne des années 2010, la dégradation sur la fin de l’année est cependant à surveiller de près.

Toutefois, il y des signes d’espoirs pour 2024, avec une anticipation sur une hausse des salaires de 3,5 % et une inflation limitée à 2,5 %. Un point positif pour la consommation et donc la croissance de l’économie française, attendue à 0,9 % pour cette année, puis 1,3 % en 2025.