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Cabaret Vert 2023, une année charnière pour le festival

Culture. Pour sa 17e édition, le Cabaret Vert surfe sur le succès de l’année 2022 et anticipe déjà l’édition 2024.

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Photo du cabaret vert
Pour sa 17e édition, Julien Sauvage, directeur du Cabaret Vert veut désormais placer le festival sur la carte de l’Europe. (Crédit : M.TCHAKMAKDJIAN)

« Pour cette édition 2023, nous sommes sur une année-charnière. Notre priorité c’est de positionner l’événement sur la carte européenne des festivals par la notoriété, d’où la programmation très internationale cette année », explique Julien Sauvage, Directeur du festival ardennais.

Si le Cabaret Vert a assis sa réussite sur un ancrage territorial, sa stratégie d’avenir passe par cette ouverture européenne, assume le directeur de l’événement. « Pour nous il s’agit de préparer le futur sans pour autant se tromper aujourd’hui ».

Côté développement durable, le Cabaret Vert n’a plus rien à prouver, tant il a été le précurseur en la matière, dès sa première édition en 2005. Désormais allègrement copié par les mastodontes du secteur, le festival ardennais peut se targuer d’avoir une longueur d’avance, notamment en matière d’approvisionnement en circuit court, local et bio.

« Nous sommes des pionniers mais plus des OVNIS et c’est très bien ainsi. Charge à nous de rester des pionniers dans différents domaines. Le développement durable ça n’est pas que l’environnement, c’est aussi les retombées économiques locales. Par exemple, les plus de 50 bières présentes sur le festival sont brassées à moins de 200 km et les boissons sans alcool viennent d’un rayon de 100 km. C’est d’une grande complexité logistique mais nous y tenons », souligne Julien Sauvage.

Pas question pour autant de ne pas aller plus loin. « Nous avons lancé un bilan CO2 l’année dernière. Sans surprise, l’énergie, la mobilité et l’alimentation représentent les plus grandes sources d’émissions de CO2. On vient aussi d’obtenir une aide pour réaliser un diagnostic énergétique du festival ».

Un diagnostic qui viendra peut-être valider les pistes de réflexion de pose de panneaux photovoltaïques ou les projets de réhabilitation de la centrale hydroélectrique ou de l’installation de la haute tension sur le festival pour limiter le recours aux groupes électrogènes.

600 partenaires

« L’ancrage territorial est aussi une des explications de notre réussite », insiste Julien Sauvage, qui a fédéré autour du Cabaret Vert, un sentiment de fierté et d’appartenance aux Ardennes, aussi bien du côté du public, des collectivités que des partenaires. « On compte pas moins de 600 partenaires qui nous apportent 1,6 million d’euros de cash et 1 million d’euros d’apport en nature (sur un budget de 10 M€). Quant au public, il provient à 60% du Grand Est, dont une majorité d’Ardennais et de Marnais, 10% de Belges, 10% de Parisiens et 10% d’habitants des Hauts de France ».

En 2022, le Cabaret Vert disposait d’une jauge de 26 000 personnes par jour, soit un total maximum de 130 000 festivaliers sur 5 jours. « Nous avons accueilli 125 000 visiteurs ». Un carton plein que Julien Sauvage espère bien rééditer cette année.