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Sequoia, une entreprise presque comme les autres

Solidarité. Ancien grand dirigeant français ( PSA, SNCF, Aibus, ... ), Louis Gallois est venu saluer le lancement de Sequoia dans le cadre des « Territoires zéro chômeur de longue durée ».

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Photo de Louis Gallois à l'atelier
Louis Gallois à l’atelier couture de l’entreprise à but d’emploi Sequoia. (Crédit : LL)

Depuis septembre dernier, l’entreprise Sequoia et ses 17 salariés font la preuve que le chômage de longue durée n’est pas une fatalité. Cette EBE (entreprise à but d’emploi) concrétise le long travail mené depuis 4 ans après le choix de Troyes Champagne Métropole de se porter candidat à l’expérimentation nationale « Territoires zéro chômeur de longue durée », lancée par l’État. D’autres partenaires locaux, le conseil départemental de l’Aube et des fonds privés sont venus soutenir la démarche qui s’est concrétisée par le lancement de Sequoia à l’automne dernier. Une ouverture saluée par Louis Gallois dans les locaux de l’entreprise, un ancien supermarché transformé en ateliers. Grand dirigeant français – il a notamment été à la tête de la SNCF, de PSA, d’Airbus group, d’Aérospatiale ou encore de Safran – cet énarque consacre désormais son énergie au dispositif « Territoires zéro chômeur de longue durée », dont il préside le fonds d’expérimentation.

Déjà 17 CDI créés

« C’est possible d’éradiquer le chômage de longue durée, et déjà dans quatre territoires sur les 10 de la première vague d’expérimentation, il n‘y a plus de volontaires disponibles pour occuper les postes proposés », fait remarquer Louis Gallois. Au niveau national, on compte désormais 59 territoires habilités et 63 EBE lancées avec la création de 2 500 emplois. « Il s’agit bien d’une activité économique, d’une entreprise qu’il faut faire tourner et qui doit trouver ses marchés », rappelle Cécile Dindar, préfète de l’Aube. Renouer dans le cadre de l’EBE avec le monde du travail et bénéficier de formations est le meilleur tremplin pour continuer son parcours professionnel dans une entreprise classique.

Bien entendu, il ne s’agit pas de faire de la concurrence directe aux entreprises locales mais plutôt de répondre à des besoins non pourvus, au plus près des populations. Notamment dans les quartiers prioritaires des Sénardes mais aussi des communes rurales du territoire. Ainsi, Sequoia travaille aussi bien pour des professionnels de l’aide au nettoyage, de la petite logistique, que des particuliers pour l’aide au jardinage, de petits travaux de rénovation par exemple. Une activité de lavage et repassage a aussi été lancée. Des activités de création ont été lancées pour la rénovation de mobilier, des créations originales de bijoux, des accessoires textiles, vendus sur des expositions et visibles sur https://sequoia-tzcld.fr, un site conçu d’ailleurs en interne.

C’est une jeune entreprise en perpétuel mouvement au niveau des activités proposées. « À l’inverse d’une entreprise classique, c’est l’EBE qui s’adapte au profil et aux compétences des personnes embauchées », fait remarquer Alain Roussel, président de l’association Sequoia. « C’est bien parti, mais on ne va pas rester à 17 CDI, on va continuer de croître avec d’autres activités », annonce déjà Louis Gallois, confiant dans le développement de l’entité auboise dont l’activité économique permet aussi de renforcer le lien social dans les quartiers.