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Mon Logis va chercher la croissance en Seine-et-Marne

Logement. Le bailleur social aubois continue d’investir dans l’Aube tout en se lançant dans une stratégie de conquête de nouveaux territoires.

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Photo de Bruno Arcadipane et Michel Akoum
Bruno Arcadipane, président d’Action Logement au côté de Michel Akoum, président de Mon Logis. (Crédit : LL)

Pour Mon Logis, l’avenir passe aussi par la Seine-et-Marne, là où les besoins en logements nouveaux sont plus importants. Le président de Mon Logis, Michel Akoum, l’a bien rappelé à l’occasion des vœux du bailleur social aubois, filiale du groupe Action Logement. La stratégie pour les quatre ans à venir, élaborée l’an dernier, indique qu’il faut aller chercher de la croissance là où elle est.

« On ne peut pas se recroqueviller dans notre coquille et pour continuer à croître, nous devons être présents en Seine-et-Marne où il y a beaucoup de besoins en logements », souligne Michel Akoum. La mécanique est déjà enclenchée puisque Mon Logis construit environ 600 logements par an, dont 400 en Seine-et-Marne, une centaine dans l’Aube et le reste dans les départements limitrophes.

Une stratégie qui permet d’avancer plus rapidement que ne le permet la situation du marché local. Cela laisse à Mon Logis la possibilité d’investir 100 à 110 millions d’euros par an dans des logements neufs. En même temps, le bailleur social aubois poursuit ses programmes de rénovation énergétique sur son parc de 13 600 logements.

« Nous en avons terminé avec les logements classés F et G, et nous allons améliorer des logements D et E, ce qui représente 2 600 logements sur les quatre ans à venir », ajoute le président de Mon Logis. Michel Akoum fait remarquer également que Mon Logis s’implique dans des opérations Cœur de Ville à Troyes à hauteur de 18 millions d’euros, avec de gros projets tels que la réhabilitation complète d’un îlot de maisons du XVIe siècle, près de l’hôtel de ville.

Le gestion de la dette

Parallèlement, le bailleur social poursuit ses actions autour de l’implication des salariés, la satisfaction des locataires et la digitalisation de ses process. Tout cela en faisant face aux situations imprévues. « Quand on lance nos programmes, on ne connaît pas à l’avance le taux du livret A et ce n’est pas simple de gérer un passage très rapide de 1 à 4 % », note le président de Mon Logis. L’épargne du livret A permet de financer les emprunts des bailleurs sociaux, 500 millions d’euros pour Mon Logis qui rembourse au nouveau taux, finalement « gelé » à 3 %. Heureusement, le bailleur social peut compter sur un actionnaire très solide.

« Action Logement gère un million de logements et en construit 40 000 par an », rappelle son président Marnais, Bruno Arcadipane. Il fait aussi remarquer au passage que l’organisme financé par une taxe de 1 % sur la masse salariale est au service des entreprises et de ses salariés.

« Des entreprises ne peuvent pas se développer faute de salariés empêchés de venir à cause du manque de logements, c’est là que nous devons construire », souligne-t-il. Répondre aux besoins des entreprises et des salariés est l’objectif premier. « On ne fait pas le travail de l’État mais tout simplement le nôtre », indique Bruno Arcadipane, en invitant le même État à demander à d’autres de s’occuper d’autres publics en recherche de logements dans le parc social.

D’autant que Action logement se montre exemplaire sur son terrain, en mobilisant 12 à 13 milliards d’euros par an pour ses investissements. Et malgré le fait que le 1 % logement se transforme en 0,45 % dans les caisses de l’organisme, après les prélèvements publics.