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La métrologie veille sur les instruments de mesure

Réglementation. Un service de l’État contrôle la fiabilité des nombreux équipements utilisés dans différents secteurs d’activités économiques.

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Photo de la visite de Cécile Dindar
Cécile Dindar, préfète de l’Aube, en visite aux établissements Jean Lenoir de Creney. (Crédit : LL)

Bien qu’il soit peu connu du grand public, le Service de métrologie légale est pourtant indispensable au bon fonctionnement de la vie économique comme de l’intérêt public en général. Piloté au niveau du Grand Est par François-Xavier Labbé, ce service intégré à la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) compte 13 agents au niveau régional. « Nous avons trois sites dans le Grand Est, dont celui de Châlons-en-Champagne qui intervient sur les quatre départements », précise le responsable du service métrologie légale du Grand Est. Les agents sillonnent les départements pour contrôler notamment les organismes agréés.

« Il y a 37 catégories réglementées correspondant à des usages bien définis, avec un instrument pour un usage et il s’agit de s’assurer que cet appareil soit parfaitement juste », poursuit François-Xavier Labbé. D’autant que de l’exactitude de la mesure dépend souvent la fixation d’un prix. Par exemple, dans le domaine agricole, le taux mesuré d’humidité, de teneur en sucre et en alcool fixe le prix payé à l’agriculteur.

Dans le domaine des transports, les chronotachygraphes (appelés également « mouchards ») et taximètres font partie de la liste. « Ce sont des instruments importants en matière de sécurité routière », souligne Cécile Dindar, préfète de l’Aube, en visite aux établissements Jean Lenoir de Creney.

Nouveaux équipements

Ce garage mécanique et concession poids-lourd dispose d’un atelier agréé pour la pose et le contrôle des chronotachygraphes et des taximètres. L’an passé, ce sont 780 interventions qui y ont été effectuées sur des chronotachygraphes numériques et 540 sur des « mouchards » numériques d’ancienne génération. Le plus souvent il s’agit de contrôles périodes afin de s’assurer du bon fonctionnement de l’appareil qui délivre des informations enregistrées comme les temps de conduite et les vitesses atteintes.

Le numérique a rendu plus difficile les triches que l’on voyait autrefois dans l’utilisation des mouchards. Au niveau du Grand Est, la cinquantaine d’ateliers agréés sur les dix départements réalise en moyenne 25 000 contrôles de ce type chaque année. La liste des instruments de mesure voit s’ajouter régulièrement de nouveaux équipements.

Ainsi, les Ets Lenoir sont également habilités pour la pose et le contrôle d’éthylotests antidémarrage dans lesquels les chauffeurs doivent souffler pour pouvoir mettre en route leur véhicule. Des équipements imposés suite à une décision consécutive à une conduite en état d’ivresse et qui sont obligatoires pour les autocars, mais pas seulement. « Des transporteurs commencent à équiper volontairement leur flotte de camions », constate un technicien.

Enfin, la généralisation du numérique, des télécommunications et des objets connectés ne va pas faciliter la tâche du service de métrologie légale. « Avant, dans une station-service, il suffisait de s’assurer du bon fonctionnement de la mesure du liquide à la pompe, alors qu’avec les pompes automatiques il faut vérifier aussi que sur le ticket comme sur le logiciel de facturation les bonnes informations figurent aussi », conclut le responsable régional.