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L’URCA inaugure un nouveau bâtiment bas-carbone

Bâtiment. L’URCA vient de livrer un nouveau bâtiment sur le campus du Moulin de la Housse. Totalement refondé, le bâtiment 7 qui datait de 1965 a été entièrement repensé à la lumière des exigences énergétiques et de confort d’aujourd’hui.

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  • Photo de l'inauguration du bâtiment 7
    (Crédit : ND)
  • Photo de l'espace de co-working et partagé
    Des anciennes « paillasses » de laboratoire ont été réutilisées dans l’espace de co-working et partagé. (Crédit : ND)

L’URCA a inauguré le bâtiment 7 du campus Moulin de la Housse, fruit d’une opération de rénovation énergétique, financée au titre du plan de relance de l’État pour un montant de 7,5 millions d’euros (6,8M€ pour le bâtiment et 710 000 € pour les équipements). Construit en 1965, ce bâtiment était initialement utilisé pour former les étudiants en biochimie.

« Imaginé par l’architecte Marcel Lods, pionnier de la préfabrication et ardent défenseur de l’industrialisation intégrale du bâtiment, il a construit ici un exemple type de sa pensée : structure en exo-squelette et façade libre et non porteuse », explique Didier Fèvre, architecte urbaniste au sein de l’agence troyenne 5.cinq qui a été chargé de rénover le bâtiment.

  • Photo de la façade du bâtiment 7 de l'URCA
    (Crédit : ND)
  • Photo de l'intérieur du bâtiment 7
    (Crédit : ND)
  • Photo du nouvel équipement du bâtiment
    (Crédit : ND)

« Dans le cadre du plan France Relance et des enjeux climatiques, la rénovation a consisté à redonner une nouvelle vie au bâtiment en créant des espaces plus adaptés et surtout plus économes en énergie tout en respectant la conception d’origine. »

Les espaces ont ainsi été entièrement repensés avec notamment comme principe de « réorienter l’accès principal en façade Sud permettant de donner une vision d’un bâtiment à deux niveaux, ancré dans le sol en partie basse (laboratoire du GSMA) et dominé par un volume d’étage ».

Cette transformation permet de marquer l’entrée principale du campus. Le hall principal est ainsi devenu un espace de co-working où alternent les îlots intimistes et de grandes tables de travail propices aux échanges. Un patio a aussi été aménagé, respectant l’harmonie du bâtiment habillé de bardage bois. Le bâtiment est raccordé au réseau de chaleur urbain biomasse en plus de l’installation des 272 panneaux photovoltaïques permettant une puissance installée de 114 250 MW.

« L’objectif est de limiter l’empreinte carbone en limitant le recours à l’énergie primaire », souligne Didier Fèvre. « L’ambition de cette réalisation est ainsi de limiter l’empreinte carbone en limitant de 40% les consommations d’énergie, d’améliorer le confort thermique par la mise en place de solutions passives, de conserver un éclairage naturel abondant associé à des vues qualitatives jouant notamment sur la qualité paysagère du patio et des environs extérieurs, mais aussi de réaliser un suivi énergétique pendant deux ans avec un engagement de 43 700 kWh d’énergie finale d’électricité pour les usages d’éclairage et fonctionnement technique, et de 232 850 KWh d’énergie finale pour la thermique. »

L’URCA a porté la maîtrise d’ouvrage avec des objectifs ambitieux à tenir au regard des financements apportés par l’État, « en deux ans, il fallait finir les travaux », rappelle Guillaume Gellé. Cette transformation du campus n’est pas la seule puisqu’un nouveau bâtiment de l’UFR Staps répondant aussi à toutes les exigences énergétiques va voir le jour sur le campus Croix-Rouge.

« Ce bâtiment marque le renouveau du campus qui s’est lancé un fort objectif de modernisation », souligne le président de l’Université. Le préfet, Henri Prévost, qui était présent au titre du soutien de l’État avec France 2030 (plan d’investissement d’avenir de 54 milliards d’euros sur 5 ans) a, pour sa part, insisté sur le fait que « la France a besoin de chercheurs, de scientifiques, il faut donc qu’ils soient formés dans de bonnes conditions ».