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FECR-Usines du Paquis en redressement

Judiciaire. L’entreprise de Nouzonville a obtenu une poursuite d’activité.

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Photo de FECR-Usines du Paquis
FECR-Usines du Paquis comprend deux entités situées sur le même site. (Crédit : PR)

Dix ans après avoir été reprise par un investisseur extérieur, Christian Pijaudier, qui avait racheté cette affaire à Jean-François Wiart et Gérard Collet, désireux de faire valoir leurs droits à la retraite, l’entreprise Usines du Paquis-FECR (Forge-Estampage de Château-Regnault) traverse, aujourd’hui, une zone de turbulences. Placée en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Sedan, la PME de Nouzonville, qui passe pour être une des dernières forges traditionnelles, est entrée dans une période d’observation au terme de laquelle elle saura si elle peut perdurer.

Aujourd’hui, son avenir et celui de ses 60 salariés semblent liés à une solution de sauvetage externe passant par une reprise via un investisseur crédible. Deux candidats se seraient fait connaître auprès de l’administrateur judiciaire chargé de ce dossier.

Carnet de commandes bien rempli mais trésorerie dégradée

Si l’entreprise, spécialisée dans la fabrication de moufles et accessoires de levage (manilles, crochets, ponts roulants), de pièces estampées de petite série et d’articles de ferronnerie dispose encore d’un solide carnet de commandes grâce à une clientèle très diversifiée dans le ferroviaire (30 % de l’activité), l’armement, l’aéronautique, le matériel agricole, la manutention, le nucléaire et le poids lourd, elle se trouve, en revanche, dans une situation de très fort endettement.

Un problème accentué par les hausses de prix de l’acier, de l’électricité et du gaz. Elle cumule par ailleurs d’autres points sensibles : une surveillance pointue de la DREAL, la vétusté de certaines machines, sa situation en plein cœur de la ville, la difficulté de remplacer les départs en retraite et enfin une majorité d’équipements chauffés au gaz d’où la nécessité d’investir dans la décarbonation… Ce qui démontre toute la complexité de ce dossier pour arriver à préserver un outil industriel qui ne manque pourtant jamais de travail.