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“Les tenues qui gagnent” du Coq Sportif

Sport. Amélie Oudéa-Castéra en visite à Romilly-sur-Seine où sont fabriquées les tenues de l’équipe de France pour Paris 2024.

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Photo d'Amélie Oudéa-Castéra sur le site du Coq Sportif
Amélie Oudéa-Castéra sur le site du Coq Sportif, équipementier aubois des Jeux Olympiques. (Crédit : MBP)

« Il est important de se sentir bien dans sa tenue », souligne Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Ancienne joueuse de tennis en visite dans l’usine romillonne du Coq Sportif, baskets de la marque aux pieds, la ministre sait de quoi elle parle et combien la tenue est importante pour les sportifs. Combien elle peut avoir un impact sur le mental de l’athlète.

« Il y a les tenues qui gagnent, il y a beaucoup de complexité parce qu’il faut couvrir toutes les disciplines, les gabarits des sportifs. Je me réjouis qu’il y ait à la clé des créations d’emplois, des relocalisations de production et vraiment cette volonté de bout en bout de faire quelque chose qui soit responsable sur le plan social et environnemental. Qui soit à la hauteur du cahier des charges en matière technique et de performance pour que nos athlètes se sentent super bien dans leur tenue et en même temps avec la volonté de faire quelque chose d’esthétique dont les Français seront fiers. Ça met à l’honneur le made in France. »

Le Coq Sportif suit un objectif de textile technique de qualité vers une production 100 % française avec une logique de proximité, et des matières responsables fabriquées en France. Les JO représentent aussi près de 1 000 emplois directs et indirects pour la marque, avec des sous-traitants essentiellement dans le département et à trois heures de Romilly maximum. L’entreprise a poussé les murs avec une extension pour laisser place au développement de l’activité textile qui a fait un bond de 5 M€ en 2009 à 120 M€ de chiffre d’affaires aujourd’hui avec une confection essentiellement locale.

Fier comme un Coq avec une marque « cool »

Équipementier officiel de l’Équipe de France Olympique et Paralympique, le Coq Sportif a donc la responsabilité d’habiller les athlètes français aux Jeux de Paris 2024 avec ses spécificités comme l’explique David Peccard, directeur des opérations du site qui a créé les patronages de toutes les pièces pour tous les sports. « Par exemple, pour Teddy Riner nous allons prévoir une tenue avec des grandes jambes, des grandes manches et nous lui allons raccourcir sur son corps à la dernière minute. Pour les volleyeurs aussi. Ils mesurent 2m10 mais font des tailles M. Sur la performance, il y a des sports comme le cyclisme où la combinaison peut contribuer à la performance. C’est important qu’elle soit ajustée au corps. Et puis, le corps des sportifs varie entre les entraînements et la date des compétitions. Nous accompagnerons les fédérations pour mettre les athlètes dans les meilleures conditions. »

Le Coq Sportif a déjà confectionné 1 million de pièces sur 1,8 million attendues. Fournissant les tenues de représentation, celles portées sur les podiums et au village olympique, les tenues d’entraînement et les tenues de compétition de plus de 60 disciplines olympiques et paralympiques, la marque produit également des textiles sous licence, destinés à la commercialisation lors de Jeux.

Photo de la tenue officielle des Jeux Olympiques
(Crédit : MBP)

Après un passage dans l’atelier de production, la délégation des élus locaux et la ministre ont été accueillis dans l’antre de la Performance par le styliste arrivé au Coq Sportif en même temps que le projet JO. Un atelier éloigné des regards pour éviter toute fuite.

Là où le styliste Stéphane Ashpool, créateur de la marque Pigalle qui est aussi son quartier, cogite, travaille les matières, les couleurs et ne s’interdit rien ou presque, car le sport a ses règles et ses impératifs. « La collection représente bien la performance et en même temps, elle peut se décliner à la ville. Notre directeur artistique et toutes nos équipes de développement ont fait un super boulot pour que la marque soit performante mais aussi une marque cool », précise David Peccard.

« Nous sommes dans le début du match de rentrée dans les Jeux Olympiques. Il reste les 800 000 dernières pièces à finaliser. Nous sommes dans les starting-blocks parce que de toute façon, ils ne nous attendront pas. Il faudra être à l’heure et tout le monde sera livré. Nous sommes super fiers. »