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Les Hauts-de-France attirent encore davantage les investissements étrangers

Justice. Le bilan annuel réalisé par Business France sur l’attractivité des régions françaises montre qu’en 2023 les Hauts-de-France intéressent toujours autant les investisseurs étrangers, avec 197 projets.

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Croquis de la Gigafactory de Dunkerque
Le projet de gigafactory de batteries pour véhicules du groupe Prologium. (Crédit : DR)

Les Hauts-de-France sont la 3e région en termes de nombre de projets et la 2e pour la création d’emplois. Le contexte national est favorable, puisque, selon la synthèse réalisée par Business France, le pays est depuis 4 ans le premier en Europe pour les investissements venus d’ailleurs.

Nord France Invest, l’agence régionale de promotion économique, a repris, détaillé et publié fin février la partie de l’étude en question concernant les Hauts-de-France. Au total, en 2023, les entreprises étrangères ont lancé 197 projets dans la région, y créant 8 368 emplois. La première leçon de ce bilan, c’est qu’une majorité croissante de ces projets intéresse le secteur de la production. Les 73 initiatives de ce type représentent environ 40 % des emplois engendrés.

Ceci illustre la part essentielle pris par les Hauts-de-France dans la réindustrialisation du pays. Les atouts de la région sont bien identifiés : sa situation géographique au carrefour européen des grands flux commerciaux, un réseau logistique dense et performant, son tissu d’infrastructures techniques et industrielles, une main d’œuvre qualifiée et disponible et, désormais, une production locale significative d’électricité décarbonée.

La méthode d’analyse de Business France a été complétée cette année pour prendre en compte des investissements qui ne sont pas créateurs d’emplois, notamment ceux qui ont pour objectif la décarbonation ou la digitalisation de productions déjà opérationnelles. Ils assurent l’avenir de ces entreprises et prouvent que les investisseurs tiennent à les pérenniser. Dans les indicateurs, ils figurent donc au côté des autres. Ainsi, dans le bilan pour 2023, une vingtaine ont été comptabilisés, 16 ayant pour but la décarbonation d’activités et 4 la digitalisation.

Les principaux projets concrétisés en 2023

Dans les pays d’où viennent ces capitaux, les États-Unis sont au premier rang, avec 34 projets et 2 687 emplois à la clé. Puis, viennent l’Allemagne (31 projets et 701 emplois) et la Belgique (28 projets et 747 emplois). Un nouveau venu se glisse parmi eux, Taïwan, grâce au groupe Prologium, à l’origine de la « gigafactory » de batteries pour véhicules, qui va s’implanter au Grand port maritime de Dunkerque et générer 900 emplois dans les 3 ans et 3 000 d’ici 2032, au prix de 5,2 Mds d’euros d’investissements.

Dans les mêmes secteurs géographique et industriel, le chinois XTC, associé au français Orano, va construire trois usines, en amont de la filière (matériaux pour cathode) et en aval (recyclage), pour un coût prévu d’1,5 Mds d’euros. À Socx (Nord), Coca-Cola continue d’investir dans le développement et la décarbonation de son usine ultra-moderne, dotée d’une « ligne aseptique » de mise en bouteilles. Dans l’agro-alimentaire, les entreprises belges Clarebout et Ecofrost, spécialistes de la transformation de pommes de terre, se déploient, l’un à Bourbourg (Nord) et l’autre à Péronne (Somme).