Collectivités

Laon passe aux mobilités douces

Mobilité. Désormais, les Laonnois ont plusieurs alternatives à la voiture : le vélo, les bus, ou encore le covoiturage.

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Photo du système de transport public Vélocité
Afin de limiter l’émission de CO2, la communauté d’agglomération de Laon met à disposition de la population : des vélos, des bus et des aides au covoiturage. (Crédit : AGGLO DE LAON)

Alors que l’urgence climatique devient une des priorités au sein des politiques publiques, les collectivités doivent prendre des décisions afin de limiter la pollution sur leur territoire. La Communauté d’Agglomération de Laon, en tant qu’autorité organisatrice des transports, a décidé de passer un nouveau cap depuis plusieurs années : les mobilités douces.

« Soucieux des enjeux écologiques, et dans le cadre de la politique gouvernementale, l’objectif de la communauté d’agglomération de Laon est de poursuivre sa stratégie de décarbonation à travers la mise en place de mobilités douces », expose le Vice-Président chargé des transports urbains et des mobilités douces, Maxime Keller. Cela passe notamment par l’installation d’une station d’avitaillement en Gaz (GNV) pour les véhicules de la flotte de bus urbains. La communauté d’agglomération a pour objectif, à travers ce projet d’environ 770 000 €, de diminuer les coûts et les temps d’attente en station « publique » avant la fin d’année 2024.

Inciter la population à utiliser le vélo

Comme dans beaucoup de grandes villes en France, Laon a fait le choix du vélo en libre-service afin d’inciter la population à polluer moins. « Nous souhaitons favoriser la pratique des mobilités douces et actives, en réduisant la part modale de la voiture », explique Florian Bedel, chargé de mission suivi des DSP et des mobilités douces à la communauté d’agglomération de Laon. En juillet 2023, quatre nouvelles stations ont d’ailleurs été mises en place et 20 nouveaux vélos ont été ajoutés au parc déjà existant.

Par ailleurs la CAPL, une coopérative au service des agriculteurs, a fait l’expérimentation de deux stations estivales dans des communes périphériques, à Athies-sous-Laon et Bruyères-et-Montbérault. « On constate notamment que 80 % des trajets sont effectués par les étudiants », précise Florian Bedel. « Les chiffres sont clairs, le vélo ça fonctionne à Laon, la courbe de fréquentation ne cesse de croître, nous voyons beaucoup plus de cyclistes qu’il y a deux ans », ajoute Maxime Keller.

Une nouvelle campagne autour du covoiturage

Depuis lundi 15 janvier, une nouvelle expérimentation est également en cours sur le territoire du Grand Laonnois (Communautés de Communes du Chemin des Dames, du Pays de la Serre et de la Champagne Picarde).

Démonstration du Covoiturage
(Crédit : Freepik)

La communauté d’agglomération a en effet mis en place, conjointement avec l’opérateur BlaBlacar Daily, une campagne d’incitation financière au covoiturage. Concrètement, un covoitureur pourra prétendre à une rémunération pouvant aller jusqu’à 150 € net d’impôts par mois, la moitié étant prise en charge par l’État. De son côté, le covoituré obtiendra la gratuité de ses 10 premiers trajets et paiera, par la suite, 0,50 € par déplacement.

« Par ce nouveau dispositif, nous voulons réduire drastiquement l’autosolisme, et par la même occasion le nombre de voitures sur la route. Cette démarche permettra de réduire les émissions de CO2 sur le territoire tout en rendant du pouvoir d’achat aux usagers », précise Florian Bedel. La communauté d’agglomération ne s’arrête pas là. Initié fin 2021, le schéma directeur cyclable vise à orienter et encadrer la politique en faveur des mobilités douces, notamment avec le développement d’un « environnement vélo » (itinéraires, pistes, stationnements, etc).