Alors non, il ne s’agit pas de foot, mais bien du dernier baromètre EY concernant l’attractivité du pays et qui chaque année, interroge plusieurs milliers de dirigeants d’entreprises étrangères, de toutes tailles et de tous secteurs dans plus de 50 pays. Et il y a de quoi faire « cocorico », car pour la cinquième année consécutive, la France est championne d’Europe de l’attractivité. Dans les faits, cela signifie que l’Hexagone décroche la première place pour les investissements étrangers. 1 194 projets ont été recensés l’année dernière contre 985 au Royaume-Uni et 733 en Allemagne. Avec à la clé : la création nette de près de 40 000 emplois.
Les investissements internationaux se déploient dans tous les pans de l’économie : dans les grands secteurs historiques (automobile, aéronautique, équipements industriels…) mais aussi dans les services aux entreprises. L’industrie demeure l’un des principaux moteurs de l’attractivité de la France. En 2023, 44 % des projets d’investissements depuis l’étranger sont une implantation ou une extension d’usine. Et c’est beaucoup vers le développement des technologies et mobilités « bas carbone » que les investissements sont réalisés. Comme l’implantation d’une usine de batteries électriques à Dunkerque (plus de 700 emplois créés) par le Taiwanais ProLogium.
Plus localement, le Grand Est tire son épingle du jeu car elle est la 3e région française la plus attractive avec 119 nouveaux projets en 2023 et 5 576 emplois créés. Dans la Meuse, c’est l’allemand Daimler Truck qui va investir 50 M€ d’ici 2030 en vue de moderniser son outil de production et d’adapter son site à la production d’autobus électriques. Des bons chiffres qui ne doivent cependant pas faire oublier qu’entre 2022 et 2023, les flux d’investissements étrangers attirés par le Vieux Continent ont beaucoup reculé (-20%) quand ils progressaient de 2% aux Etats-Unis et bondissaient de 17% en Asie, Chine et Inde…