Humeur

Réalité virtuelle et nature humaine

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Frédéric Chevalier (Crédit : DR)

Quand vient le temps d’écrire le billet, le journaliste se plonge généralement dans l’actualité du moment à la recherche d’un sujet “urticaire” susceptible de le titiller dans le mauvais sens du poil. Me voilà donc scrollant le fil des évènements récents en quête d’une matière à commentaires. Las, je fus très vite frustré devant le théâtre des sempiternelles mêmes oriflammes belliqueuses que l’humanité ne cesse de vouloir brandir… Quand soudain au milieu de ce best-of du pire de l’homme : conflit israélo-palestinien, guerre en Ukraine, siège des grandes universités par des étudiants pro-palestiniens, recul du droit à l’avortement dans certains états d’Amérique, tueur à l’épée...

Une information iconoclaste pointe : Melvin Vopson, physicien à l’École de mathématiques et de physique de l’université de Portsmouth, affirme avoir trouvé des preuves soutenant la théorie que notre univers est une simulation informatique. Si je ne m’aventurerai pas ici à affirmer ou infirmer une telle allégation qui a tout de la masturbation intellectuelle, je louerai l’éclairage nouveau qu’elle offre indubitablement à mon sentiment de rémanence de la bêtise humaine dans le temps.

Et de réveiller en moi le souvenir d’un dialogue du film Matrix, dystopie où les machines dominent le monde et se servent des humains comme des “piles” pour alimenter leurs systèmes en les plongeant dans un monde virtuel. Dans cette scène, l’architecte de la Matrice, une IA, explique au héros qu’il a d’abord créé un monde paradisiaque, mais que la greffe n’a pas pris, les humains lui préférant un scénario de vie inégalitaire, injuste et brutal, affirmant ainsi que ses “briques de bases” étaient plus conformes à leur nature profonde. Un postulat qui semble malheureusement se vérifier au quotidien.