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Vulcanet lustre son avenir

Service. À Montauban, la discrète entreprise Vulcanet a réussi à s’imposer sur un marché de niche, celui du nettoyage d’engins motorisés. Des arguments marketing bien rodés, une présence accrue sur les réseaux sociaux, le soutien de professionnels des sports mécaniques… Erik Bernisson, le fondateur, a mis au point des lingettes nettoyantes qui font le tour du monde. Il s’en vend une boîte toutes les 38 secondes.

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Erik Bernisson, fondateur de Vulcanet et Sébastien Loeb, nonuple champion du monde de rallye WRC. (Crédit : DR).

Vulcanet, c’est d’abord une histoire de passionnés, vous dira Erik Bernisson, le fondateur de l’entreprise. Il détient la formule secrète des lingettes nettoyantes et n’entend pas la partager. Il s’agit d’un textile tissé imprégné de produits destinés à nettoyer toutes les pièces d’une voiture, d’une moto, d’un avion… Du cuir aux jantes en passant par les traces de cambouis. « Ça y ressemble mais ce n’est pas vraiment une lingette », explique Erik Bernisson. Il a effectué une grande partie de sa carrière dans l’industrie chimique et a voulu créer un produit capable de tout nettoyer. Il a passé deux ans à chercher la bonne formule. En 2008, récompensé pour sa formule magique, il a reçu le prix de l’innovation au salon automobile de Genève.

« LE CLIENT EST LE VRAI PATRON DE L’ENTREPRISE »

« C’est un des produits les plus chers à l’achat sur le marché mais il n’y a aucun retour de nos clients. Nous sommes référencés dans toutes les centrales d’achat, il n’est pas concevable qu’un client ne soit pas satisfait, ajoute le dirigeant. Il arrive parfois que le produit soit mal utilisé. » Le chef d’entreprise donne l’exemple d’un client qui n’arrivait pas à enlever les moustiques sur sa carrosserie, il n’a pas hésité à dépêcher un collaborateur sur place pour faire une démonstration. Infatigable, Erik Bernisson parcourt plus de 200 salons par an (auto, moto, campingcar…), il va à la rencontre de passionnés, d’amoureux de belles carrosseries.


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« Quand on vend une boîte à un client, il s’en vend quatre autres par la suite », souligne-t-il. Sur le terrain, il fait appel à des commerciaux multicartes. Les lingettes, au sens large, font partie de notre quotidien et sont un véritable poison pour l’environnement. Comment l’entreprise prend-elle ainsi en compte la dimension écologique de la lingette ? Erik Bernisson a réponse à tout. « Le lavage d’une voiture nécessite beaucoup d’eau, on rejette les polluants dans les canalisations. Ce n’est pas le cas avec la lingette. Elle va à la poubelle puis à l’incinérateur. »

UNE ENTREPRISE QUI SOIGNE SON IMAGE

« Vulcanet est un produit qui vit tout seul, s’amuse Erik Bernisson, les clients partagent leurs vidéos, leurs posts sur les réseaux sociaux Instagram, You Tube, Facebook. » Sébastien Loeb, le coureur automobile ou encore Laurent Jalabert pour le vélo sont devenus les meilleurs représentants de l’entreprise. Les lingettes sont allées jusqu’à Pékin, utilisées par l’équipe suisse de bobsleigh. La formule a changé depuis sa création, « elle évolue en fonction des problématiques soumises par les clients, j’ai trouvé un procédé encore plus performant. »

L’entreprise est entrée sur un nouveau marché, celui du nettoyage des engins de chantier, « quand on reste dans son camion toute la journée, on a envie d’avoir un poste de travail propre », ajoute Erik Bernisson. Il a récemment sorti une nouvelle gamme à destination des professionnels handisport. Qui dit succès, dit aussi copies, mais Erik Bernisson ne laisse rien passer. Il analyse la moindre lingette qui essaie de ressembler à Vulcanet. Les salariés, au nombre de 13, sont tenus au secret professionnel. L’entreprise vise le marché international et va muscler ses compétences à l’export en recrutant à l’automne prochain. « En France ou ailleurs, je souhaite rester sur le marché du haut de gamme et de la perfection », conclut Erik Bernisson.