A Mandeure, Peugeot Motocycles redonne vie au passé

« La 103, c’est un increvable que l’on se passait de génération en génération » sourit Laurent Lilti, directeur marketing et produit de Peugeot Motocycles. Sorti en 1972, le véhicule symbolisait la liberté de déplacement. « Dans une société d’injonction où le véhicule est ostracisé, notamment en ville, on a cherché dans le passé une façon de répondre aux attentes. » Destinée au marché des grands centres urbains d’Europe, le futur SPx visera d’autres horizons. « Nous étudions aussi le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord mais ces marchés ne sont pas encore matures. »

Pour accompagner la production de ce nouveau véhicule, le site de Mandeure a investi entre 5 et 10 millions d’euros et prévoit d’augmenter la capacité globale de l’usine. Un million d’euros de cette enveloppe a servi pour partie à moderniser le site pour passer à l’électrique. Le reste porte sur l’effort R&D, des ingénieurs français qui travaillent au développement et à la mise au point d’innovation autour des châssis et du « powertrain ». Enfin, Peugeot Motocycles consacrera une partie importante de son investissement à la création d’accessoires visant à personnaliser les véhicules.

Traverser les époques

Le SPx devrait sortir dans 18 mois avec l’ambition d’être durable tant au niveau des matériaux, avec un châssis monocoque en aluminium recyclé que dans le temps en limitant le nombre de pièces, notamment en plastique. « Nous investissons et travaillons beaucoup en amont pour faire quelque chose de simple à mettre en œuvre, qui soit accessible à tous, tant du point de vue du poids que financier. » Le descendant du 103 n’excèdera pas les 85 kilos pour répondre à toutes les tranches d’âges et à tous les profils. En amont du SPx, le site de Mandeure devrait sortir un autre véhicule électrique sur lequel l’entreprise ne souhaite pas encore communiquer.